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Photo du rédacteurBéatrice Lebrun

Que faire en cas de capsulites dites « épaules gelées », les tendinites et les ténosynovites ?

Article d'après une interview du Docteur charrier, médecin généraliste formé à la phytothérapie clinique, expert et enseignant en endobiogénique qui favorise une médecine préventive et intégrative cofondateur de l'IEMPI, l’Institut d’endobiogénie

La capsulite se loge dans cette articulation de notre épaule et provoque la douleur de l'épaule gelée
La capsulite se loge dans cette articulation de notre épaule et provoque la douleur de l'épaule gelée

La capsulite ou épaule gelée qu'est-ce que c'est ?


La capsule de l’épaule est un ensemble de ligaments qui entourent l’articulation de l’épaule, et qui peut se rétracter pour des raisons qui restent à ce jour méconnues. Ce phénomène de diminution du volume de la capsule entraîne des douleurs et des désagréments tels que la difficulté de mouvements et une inflammation, pour terminer par une douleur permanente, qui se révèle très handicapante au quotidien.

Les structures fibreuses qui entourent ces articulations s'inflamment, ça se rétracte et ça entraîne beaucoup de douleurs. On peut ressentir des douleurs à en pleurer et qui nous empêche de mobiliser l'épaule. L'inflammation peut durer de 4 à 18 mois.


Elle touche plus particulièrement les femmes autour de la ménopause, même si elle va aussi concerner les hommes lors de l'andropause. Les hormones produites par le système endocrinien génital et thyroïdien ne remplissent plus aussi efficacement leur rôle.

Un changement saisonnier automne ou printemps peut aussi être une période de déclenchement de cette capsulite, de même que des périodes de stress intense ou de choc émotionnel. En effet tout ceci induit des bouleversements hormonaux.

Un terrain héréditaire peut aussi favoriser.

Des mouvements répétitifs vont favoriser également cette inflammation (exemple des caissières de supermarché) ainsi que des sports pas assez équilibrés (tennis, etc)


Si faire bouger nos articulations (et notre corps en général !) est nécessaire pour les maintenir en état (aussi bien physique que mental avec donc une meilleure résistance au stress), il ne faut pas s'y mettre quand on est en période d'inflammation !


Que faire quand la capsulite est diagnostiquée ?


On ne peut pas guérir une capsulite mais la soulager, sachant qu'elle peut durer de nombreux mois.

Il faut déjà aller voir son médecin ou peut-être un kinésithérapeute ou un ostéopathe déjà pour poser le diagnostic.


Le collagène : un élément essentiel !


La première chose à faire c'est manger du collagène. On le trouve essentiellement en faisant bouillir des os, et du cartilage de poisson également.

  • pot-au-feu

  • on peut faire des bouillons de légumes dans lequel on rajoutera un os

  • c'est aussi tous ces bouillons de poules traditionnels

On le trouvera dans la gélatine qu'on achète en plaques en magasin bio obligatoirement Avec ça on peut faire des desserts !

Il faudrait en prendre régulièrement dans notre alimentation du quotidien 3 fois dans la semaine et quand on est en phase pathologique, quand ça commence à s'installer c'est deux fois par jour qu'il faudrait en prendre.


La silice


Vous pouvez casser deux coquilles d'oeuf que vous avez écraser au pilon, dans lequel vous allez mettre 21 cuillères à café de jus de citron. Vous laissez macérer pendant au moins 12 heures. ça va dissoudre le calcium et la silice qu'il y a dans la coquille d'oeuf .

On va prendre 3 cuillères à café de ce mélange par jour pendant une semaine, soit dans votre salade, mais le mieux c'est de les mettre dans un verre d'eau c'est plus facile à

absorber.


Vous avez des gels qui sont riches en silice, que vous allez appliquer régulièrement sur l'articulation. Par exemple le dissolvurol qui est un très très vieux produit qui n'a plus besoin qu'on lui fasse sa publicité, justement parce qu'il a son antériorité de l'usage, et qui est très bien pour accompagner ces pathologies là. On peut rajouter de l'huile essentielle de lavande pour un effet relaxation musculaire et on massera régulièrement deux trois fois par jour l'épaule


Avec ça on peut aussi utiliser des gels rubéfiants c'est-à-dire qu'ils font venir le rouge. Ceux qui contiennent du piment par exemple. Tous ces gels qui sont très forts.


On peut utiliser la gaulthérie couchée en huile essentielle. Rajouter juste une goutte dans le creux de sa main avec le gel qu'on utilisera. La gaulthérie a un effet analgésique; c'est un anesthésiant local en fait. Donc ça ne va pas soigner, ça va juste endormir la douleur, mais ça va permettre de reprendre ces petits mouvements qui sont nécessaires pour sortir de l'ankylose.


On peut faire un mélange d'huile de massage tel que l'huile d'arnica qu'on peut mélanger avec de l'huile de millepertuis parce qu'il y a une part neurogène dans cette douleur. Vous mélangez dans le creux de la main. Vous rajoutez une goutte d'huile essentielle de gaulthérie dont on vient de parler, une goutte d'huile essentielle de genièvre, très importante et une goutte d'huile essentielle de camomille. Vous les mettez ainsi en synergie dans ce mélange d'huile végétale, et vous appliquez ça sur votre épaule ou on le rajoute à la crème à la silice qu'on a achetée



Techniques manuelles


Dans un premier temps, surtout en phase algique, c'est l'ostéopathie qui va travailler sur la réharmonisation de la distribution du collagène dans l'épaule avec des mouvements fins sur les tissus afin des les étirer doucement et de "défaire" les éventuels paquets de collagènes collés.



La puissance des cataplasmes


Vous pouvez appliquer sur votre épaule une feuille de chou crue, dont on aura enlevé la grosse côte, scarifiée avec une pointe de couteau et écrasée avec un rouleau à pâtisserie pour extraire un peu les sucs. Cette feuille ainsi préparée, vous la mettez directement sur la peau ou quelqu'un vous la met.

Vous la gardez une nuit entière.


Vous pouvez également utiliser l'argile verte en cataplasme.


Vous pouvez prendre un extracteur de jus, extraire du jus de chou et avec un petit peu d'eau, diluer l'argile en poudre dedans. Laissez reposer tout ça pendant 4 heures et là vous optimisez les deux types de pansements : vous avez un cataplasme que vous pouvez garder suffisamment longtemps et qui est extrêmement puissant en activité anti-inflammatoire.

On le met dans un torchon. On peut laisser une nuit par exemple on va le mettre pour qu'il reste humide. On va l'appliquer directement sur la peau. On mettra par dessus une feuille de cellophane de cuisine pour le maintenir en place. Ou un vieux t-shirt qui serre un peu et permet de le maintenir en place. Ou un bandage ... il faut trouver l'astuce qui qui convienne ...


Pendant la journée mettre le bras en écharpe car le poids du bras tire sur l'épaule et accentue la douleur.


Gemmothérapie


Littéralement, gemmothérapie signifie médecine des bourgeons. Branche à part entière de la phytothérapie (médecine par les plantes), la gemmothérapie n'utilise que les tissus embryonnaires (les bourgeons, les jeunes pousses ou les radicelles) des plantes, arbres et arbustes.


Pour aider à atténuer l'inflammation, on peut utiliser le cassis et l'églantier, 5 à 10 gouttes, 2 à 3 fois par jour, le temps qu'il faut pour sentir l'atténuation de la douleur.

On peut y ajouter de la genièvre, du bouleau, du pin, du sapin. Pour l'aspect fibrose on peut ajouter du noisetier.


On peut partir sur la base cassis ou rosa canina (églantier) 10 gouttes 3 X par jour, pour le soutien des surrénales, et rajouter 5 gouttes de chacun des macérats suivants, 3 fois par jour également

  • genièvre, noisetier

  • noisetier, bouleau

  • genièvre, bouleau


Tisanes

Précurseurs de l'aspirine

Vous pouvez faire un mélange de ces trois tisanes :

  • Tisanes de feuilles de frêne

  • Tisanes de saule

  • Tisanes de reine des prés

Acupuncture et autres techniques


Des séances d'acupuncture peuvent libérer les tensions musculaires de défense, qui sont mises en place en protection, mais qui se tétanisent et qui aggravent en fait le processus inflammatoire ou les problèmes sous-jacents (au cas par cas bien sûr)




On peut faire de la mésothérapie avant de partir sur des infiltrations.

La mésothérapie consiste à faire des petites piqûres juste en sous-cutanée. On injecte des produits anti-inflammatoires qui peuvent être d'origine naturelle (plasma marin, etc).

Il y a des pays où on trouve encore des anti-inflammatoires chimiques à injecter mais à petite dose, localement. C'est comme si on faisait des micro patchs : ça évite d'inonder tout l'organisme ça leur permet d'avoir une dose très localisée et d'être beaucoup moins dégradant pour l'organisme


Travail sur soi

La capsulite peut durer 18 mois,24 mois. C'est extrêmement douloureux, invalidant et donc dépressiogène. De plus il y a parfois un événement émotionnel à l'origine de cette pathologie. Il est donc bien d'envisager d'avoir un suivi psychothérapique.



Et la tendinite ou la tenosynovite ?


Tout d'abord, TOUS LES CONSEILS PRÉCÉDENTS PEUVENT S'APPLIQUER !

Une tendinite correspond à l’inflammation d’un tendon ou de sa gaine, les tendons étant des sortes de « cordes » constituées de fibres de collagène permettant d’attacher les muscles aux os.


Une ténosynovite est généralement une complication d’une tendinite, une inflammation du tendon. Elle associe une tendinite et une inflammation de la gaine synoviale, qui correspond à la gaine de protection entourant le tendon.


Elle va inflammer toute cette gaine qui part du pouce et qui remonte jusqu'au coude et qui entraîne des douleurs qui sont terribles et peuvent durer trois mois quatre mois, six mois. C'est la maladie du sécateur : vous prenez votre sécateur vous allez tailler vos rosiers et votre jardin toute la journée et vous avez une douleur qui s'installe et vous en avez pour 6 mois.

Cela touche beaucoup les femmes en périménopause.


Le traitement principal consiste en l'immobilisation de la main la nuit. Pour cela, on fabrique une attelle moulée avec une plaque en plastique que l'on trempe dans de l'eau chaude. Cette attelle est légère et munie de deux scratchs pour maintenir le pouce en position de repos. On la porte toute la nuit pour réduire l'inflammation, mais on l'enlève pendant la journée.

En cas d'ankylose, il faut maintenir un mouvement constant tout en arrêtant de temps en temps.

Il est recommandé de consulter un professionnel pour obtenir l'attelle, qui est prise en charge et doit être prescrite par un médecin.


Le tendon est une structure solide et résistante, mais des micro-inflammations peuvent l'endommager s'il n'a pas suffisamment de temps pour se réparer. Cela peut entraîner une tendinite, qui peut survenir au niveau des insertions tendineuses comme dans les épicondylites liées aux mouvements de tennis.


Si tous les tendons sont douloureux, cela peut être lié à une problématique générale de perte d'élasticité, souvent observée chez les femmes en péri-ménopause. Les hormones féminines, en particulier l'oestriol, sont importantes pour cette élasticité et la réparation musculaire après un effort physique. Les étirements sont donc recommandés pour faciliter cette réparation.



Le "dry needling" est une technique utilisée par les kinésithérapeutes pour atteindre les zones musculaires problématiques définies par des nœuds musculaires. Ils insèrent de fines aiguilles dans la partie contractée du muscle pour forcer sa détente et la libération de substances neurochimiques qui causent la douleur. Une fois le point de déclenchement relâché, le muscle peut recommencer à se contracter et à fonctionner normalement.



Les ventouses sont utiles pour tirer l'inflammation et améliorer la circulation sanguine en favorisant le drainage. On peut appliquer une huile de massage à base d'arnica sur la zone inflammée et utiliser des ventouses pour un auto-soin à la maison. Si la tendinite est située dans une zone difficile d'accès, il est recommandé de consulter un professionnel pour effectuer le drainage et restaurer la souplesse du tendon. Les ventouses sont une technique traditionnelle de la médecine chinoise et sont souvent utilisées pour éliminer les toxines et retrouver la souplesse des tissus.




Est-ce que ça laisse des séquelles ?


Ça peut laisser des séquelles si on a eu une blessure profonde et qu'on a forcé les choses, ce qui peut causer une véritable déchirure.

Une tendinite du tendon d'Achille peut même aller jusqu'à une rupture du tendon, ce qui est une sacrée séquelle car il est nécessaire d'aller en chirurgie pour rattacher le tendon d'Achille.

Si des blessures sont installées dans certains tendons, ils auront donc une moins grande résistance plus tard.


Il y a aussi toute la zone de souffrance où des récepteurs neurologiques sont mémorisés et peuvent s'allumer en informant de la douleur dans des situations minimes qui ne sont pas douloureuses. Donc souvent, quand on a une entorse de cheville par exemple, 30 ans plus tard en marchant d'un seul coup on peut avoir une douleur parce qu'on a fait un petit mouvement qui rappelle le mouvement de cette entorse. Notre cerveau a mis en place des détecteurs hyper performants à cause de cette souffrance qui a eu lieu à un moment donné et ça nous met en éveil tout de suite. Tous ceux qui ont eu ce type de traumatisme le ressentent bien avec ces petites douleurs qui peuvent sembler excessives car nos récepteurs ont été tellement stimulés qu'ils gardent une certaine mémoire de cette douleur.


Il est extrêmement rare de voir un patient qui a une capsulite des deux épaules en même temps, mais on peut voir une personne qui en a une d'abord et qui, un an ou deux plus tard, en développe une sur l'autre épaule. Cela signifie qu'il y a un terrain général qui est resté le même et que, étant donné que nous sommes soit droitiers soit gauchers, le bras que nous utilisons le plus est celui qui se manifeste en premier pour la douleur déclenchée. On a pour certains mouvements un bras qui est privilégié et dans ce petit mouvement qui déclenche la douleur, c'est celui qui fait le mouvement le plus répété qui sera le premier à en souffrir.


Nous devons mettre en place des moyens préventifs lorsque nous avons déjà eu une blessure, notamment en incorporant du collagène dans notre alimentation, surtout à partir de 45 ans.



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